Organiser son travail scolaire est très important. Pour optimiser ton travail en classe, nous allons d’abord expliquer ce qu’est le travail en classe et son utilité dans le cadre de ton organisation globale. Ensuite, nous verrons concrètement comment optimiser ton travail en classe. Cela te permettra d’améliorer ton organisation globale et donc tes résultats scolaires, tout en maintenant ton stress à un niveau optimal. Allez, on y va !
Remarque 1 : Cet article fait partie de la série sur l’organisation. Celle-ci comprend plusieurs articles, à lire dans cet ordre si possible : matériel scolaire, planning, travail en classe, travail personnel, méthode Feynman et gestion des évaluations.
Remarque 2 : Cet article est un complément à l’article sur les méthodes de travail. Je te conseille donc fortement de lire ce dernier avant de démarrer, sinon il risque de te manquer certaines notions. Le fait d’optimiser ton travail en classe fait partie de l’optimisation du paramètre de base “Méthodes”.
Ton travail en classe a une grande importance dans ton organisation globale. En effet, un travail en classe de qualité permet d’augmenter l’efficacité et la qualité de ton travail personnel. Et comme tes résultats scolaires dépendent directement de ton travail personnel, finalement on peut dire que ton travail en classe a une grande importance sur tes résultats scolaires ! Beaucoup d’élèves pensent que tout se joue seulement sur le travail personnel, mais c’est faux. En fait, le travail en classe et le travail personnel sont complémentaires : l’un influence l’autre et inversement. Par ailleurs, le temps passé en classe représente environ 30 heures par semaine, soit presque 35% du temps du lundi au vendredi. Donc autant faire le maximum pour que ce temps serve à quelque chose !
Une bonne organisation en classe permet de transformer ton temps en classe en temps utile. D’une part, c’est un temps pendant lequel tu dois être dans des conditions optimales pour acquérir de nouvelles informations. En effet, c’est en classe que tu reçois les informations que tu vas devoir petit à petit transformer en connaissances. Si les informations ne sont pas acquises correctement en classe, il y a peu de chance de les transformer en connaissances par la suite, et ce peu importe l’intensité du travail personnel. C’est donc en classe que commence le processus d’apprentissage et il faut faire un maximum pour le favoriser. C’est possible grâce à des méthodes de travail qui s’appuient sur certains piliers de l’apprentissage (voir plus bas).
D’autre part, le temps en classe doit permettre de préparer au mieux ton travail personnel. En étant bien préparé, ce travail pourra être plus efficace, donc te prendre moins de temps, et il sera alors possible de libérer du temps de détente et de préserver un équilibre de vie. Or, il est largement reconnu que l’équilibre de vie est nécessaire pour réussir ses études. En effet, on voit très peu d’étudiants réussir parce qu’ils travaillent littéralement tout le temps (à part peut-être en prépa, et encore ^^). En réalité, ceux qui réussissent le mieux sont ceux qui arrivent justement à respecter un certain équilibre. Les créneaux de détente, les autres activités, le sommeil, etc. sont en fait des temps nécessaires à la réussite. En effet, ils participent à l’optimisation des phases de travail, à condition bien sûr que l’ensemble soit bien équilibré et que le travail garde une place centrale.
Le mieux serait bien sûr de pouvoir travailler en classe en t’organisant exactement comme tu le souhaites. Mais, malheureusement, cela sera rarement possible. En effet, il faudra intégrer certaines contraintes pour organiser son travail scolaire au mieux.
D’une part, tu vas devoir t’adapter à la pédagogie de tes professeurs. En effet, certains professeurs ont une pédagogie qui te plaira naturellement, et d’autres non. Dans ce dernier cas, cela ne veut pas forcément dire que ton prof est mauvais. La plupart du temps, ça veut juste dire que sa pédagogie n’est pas optimale pour toi. Il faut bien te dire une chose : peu importe la pédagogie mise en place, seule une partie de la classe sera réceptive. En effet, les plus grands professeurs sont d’accord pour dire que la pédagogie parfaite n’existe pas. Si la pédagogie proposée te correspond, c’est très bien car tu auras juste à la suivre pour progresser. Si elle ne te correspond pas, tu devras faire quelques efforts supplémentaires pour quand même en tirer des bénéfices. Ce qui est intéressant, c’est que la méthode de travail que je vais te proposer dans cet article permet d’être efficace en classe peu importe la pédagogie.
D’autre part, tu vas devoir t’adapter à ton positionnement dans la classe. En effet, il est démontré que celui-ci a une grande influence sur ton attention. C’est du au fait qu’un élève placé devant ne voit que le tableau et n’est donc pas distrait, tandis qu’un élève placé à un rang plus éloigné a aussi dans son champ de vision une partie de la classe. Or, toute perturbation, même inconsciente, qu’elle soit visuelle ou auditive, altère l’acquisition de l’information, donc l’élève placé devant est naturellement avantagé à ce niveau. De plus, le positionnement a aussi un impact sur ton niveau de participation. En effet, un élève placé devant aura plus de facilité à participer car le prof fera naturellement plus attention à lui qu’à un élève placé plus loin. Un élève placé aura donc tendance à plus s’investir en classe qu’un élève placé derrière. L’idéal est donc de se placer au premier rang mais évidemment, cela n’est pas possible pour tout le monde. Si c’est ton cas, tu vas devoir faire un effort supplémentaire d’attention et de participation pour rester focalisé sur le cours et pour que ton professeur te remarque.
Enfin, tu vas devoir t’adapter à l’ambiance de ta classe. En effet, celle-ci a une forte influence sur le comportement des élèves, du professeur, et donc sur le déroulement général du cours. Par un effet de groupe, le comportement du groupe se répercute inconsciemment sur les élèves et le prof. Lorsque le groupe est studieux, le prof peut faire correctement son travail et, automatiquement, les élèves progressent mieux. Mais ça marche aussi dans l’autre sens, donc il faut être vigilant. Ainsi, si le groupe est dissipé, le prof va avoir du mal à transmettre le savoir et les élèves à le recevoir. Si tu as une classe calme et studieuse, tu n’auras aucun effort particulier à faire pour te concentrer. Par contre, si la classe est dissipée, tu devras faire des efforts supplémentaires pour profiter de l’enseignement de ton professeur et peut-être passer du temps en plus pour rattraper une partie du cours. Pour limiter cet effet, le mieux est de montrer l’exemple en se forçant à adopter un comportement studieux, et ce peu importe le comportement de la classe.
Pour optimiser le travail en classe et organiser son travail scolaire, on peut se baser sur les piliers de l’apprentissage. Il y a 4 piliers, qui ont tous leur importance dans le processus d’apprentissage. L’approche proposée intègre les trois premiers piliers, le quatrième étant plutôt associé au travail personnel. Elle a pour objectif d’atteindre le fameux état de flow dont je parle souvent sur ce site et de préparer au mieux le travail personnel.
Le premier pilier de l’apprentissage est l’attention focalisée. C’est une condition nécessaire pour acquérir les nouvelles informations en classe. Elle traduit le fait d’être pleinement concentré.e sur l’information à acquérir. Cela peut être un cours dispensé à l’oral, un exercice résolu à l’écrit, peu importe. Le mieux serait d’arriver à se focaliser pendant tout le temps passé en classe. Cependant, cela n’est pas humainement possible. En effet, chez les adultes, la durée pendant laquelle l’attention peut être maximale de façon continue est d’environ 20 minutes, après quoi le cerveau a besoin d’une pause de l’ordre d’environ 5 minutes. Malgré cela, il est possible de favoriser cette attention maximale et surtout de limiter les chutes d’attention à l’aide de certaines pratiques que nous verrons par la suite.
Le deuxième pilier de l’apprentissage est l’engagement actif. C’est aussi une condition nécessaire pour acquérir les nouvelles informations en classe. L’engagement actif consiste à adopter une attitude curieuse, positive et motivée qui permet de s’impliquer au maximum dans son apprentissage. Le fait d’aller volontairement vers l’information met le cerveau dans les meilleures conditions pour l’acquérir. Au contraire, un état passif d’attente et de désintérêt a tendance à entraver le processus d’apprentissage. L’acquisition sera alors de mauvaise qualité, voire carrément absente. L’engagement actif consiste par exemple à chercher les exercices au lieu d’attendre la correction, ou encore à essayer de comprendre le cours au lieu de seulement le recopier.
Le troisième pilier de l’apprentissage est le retour sur erreur, ou “feedback”. Il consiste à se tester fréquemment pour comparer de façon honnête tes prédictions à la réalité et faire les éventuels ajustements nécessaires. Cela permet d’éviter ce qu’on appelle “l’illusion de maitrise”, c’est-à-dire la croyance que l’on sait ou sait faire quelque chose alors que cela n’est pas le cas. Concrètement, cela consiste à regarder et comprendre la correction après avoir cherché un exercice, pour ensuite ne plus refaire cette erreur et ainsi progresser. Chez beaucoup l’élèves, c’est le pilier qui pose le plus problème. En effet, il nécessite de comprendre que les erreurs et les remises en question font entièrement partie du processus de progression, ce qui est assez difficile à intégrer si l’on n’a pas l’habitude.
Enfin, le travail en classe doit permettre de préparer au mieux le travail personnel. Pour cela, il est indispensable d’avoir une prise de notes optimale en classe, c’est-à-dire qui permet d’assurer une continuité parfaite entre le travail en classe et le travail personnel. Le plus important est de s’assurer que toutes les informations transmises par le professeur ont été stockées à l’écrit. En effet, ces informations vont servir de base pour le travail personnel. Il est aussi possible d’aller un peu plus loin grâce à certaines techniques de prise de notes avancées que nous verrons par la suite.
En théorie, l’organisation optimale devrait être très personnelle, car chacun a ses petites habitudes, ses automatismes, etc. Il devrait donc y avoir une infinité de possibilités pour organiser son travail scolaire de façon optimale. Cependant, cela n’est pas tout à fait vrai. En effet, on se rend compte que les élèves qui réussissent le mieux ont souvent une organisation assez proche, voire identique. Leur méthode de travail, et en particulier de travail en classe, est donc elle aussi assez semblable. Par ailleurs, j’ai moi-même aussi accumulé beaucoup de connaissances en termes d’organisation, donc je pense que c’est intéressant de les prendre en compte ici. Ainsi, dans cet article, le travail en classe que j’appellerai “optimal” est celui qui respecte les contraintes et la stratégie d’optimisation proposées (voir plus haut), tout en s’appuyant sur l’organisation des meilleurs élèves et mes connaissances personnelles. Si tu ne sais pas où démarrer concernant ton travail en classe, je te conseille de partir sur la méthode de travail proposée ici, et tu pourras toujours faire des ajustements par la suite si tu en as envie.
Pour plus de clarté, je vais te présenter une méthode de travail personnel sous la forme d’une “recette de cuisine”, c’est-à-dire d’une série d’instructions organisées, qu’on peut aussi appeler une “procédure”. L’idée est que tu puisses mettre cette méthode en pratique facilement. Je ne donnerai pas toujours les raisons pour lesquelles je te conseille de faire les choses de cette façon, ou dans cet ordre, etc. pour ne pas surcharger la rédaction. Pour autant, sache que tout est réfléchi de manière à être optimal. Ce format a l’avantage d’aller droit au but, mais peut naturellement soulever des questions. Si tu en as, n’hésite pas à les poser en commentaires, j’y répondrai avec plaisir. Enfin, sache que quand tu vois un ordre (1,2,…), ça veut dire que je te conseille de respecter cet ordre particulier pour plus d’efficacité. Au contraire, quand tu n’en vois pas, ça veut dire que je te conseille de tout faire simultanément.
Remarque 1 : La méthode de travail proposée est en cohérence avec les autres aspects organisationnels présentés sur ce site. Tu trouveras notamment des articles concernant le matériel, le planning, le travail personnel et la gestion des évaluations.
Remarque 2 : La méthode de travail proposée est optimisée plutôt pour des matières à exercices (ex : maths, physique, NSI, SI), mais peut aussi fonctionner pour d’autres matières en faisant quelques ajustements. Si tu as des idées pour l’adapter et/ou l’améliorer pour d’autres types de matières (français, histoire, etc.), je suis preneur donc n’hésite pas à en parler en commentaires.
Remarque 3 : L’organisation que je te propose est celle qui me semble la plus efficace. Mais l’important est que tu en trouves une qui fonctionne pour toi. Donc n’hésite pas à apporter tes modifications ou à carrément utiliser ta propre méthode. Si c’est le cas, n’oublie d’en parler en commentaires car cela peut intéresser tout le monde.
Voici la méthode que je te propose pour organiser son travail scolaire, et en particulier ton travail en classe :
Si possible : Poser les questions identifiées lors du travail personnel
Si possible : Comparer avec le livre de fiches en même temps
(Si problèmes de compréhension, demander de l’aide ou passer à l’étape 3)
Remarque 1 : Le fait de se focaliser sur ce que dit ou demande ton professeur est la base de l’attention focalisée, le premier pilier de l’apprentissage. Cela consiste à être concentré.e exclusivement sur l’activité présente. C’est vraiment très important pour que les informations transmises parviennent jusqu’à ton cerveau, et donc que tu puisses les transformer en connaissances par la suite.
Pour favoriser une attention focalisée, je te conseille de supprimer toutes les perturbations possibles. D’une part, tu devrais avoir un plan de travail minimaliste, c’est-à-dire sur lequel il y a juste le matériel dont tu as besoin en classe, et rien d’autre. Cela permet à ton esprit de se concentrer sur l’essentiel et donc d’être plus performant. Pour la même raison, ton plan de travail devrait aussi être rangé et propre. Fais vraiment attention au smartphone : c’est une arme de destruction massive de l’attention ^^. En général, dans les établissements scolaires, il est interdit en classe. Mais si ça n’était pas le cas, pense à l’éteindre complètement, ou en dernier recours à le mettre en mode avion.
Le fait de se mettre au premier rang permet de ne pas avoir de perturbation dans ton champ de vision, pour que tu ne voies que ton professeur et le tableau. Si toutes les places sont déjà prises, essaie de te mettre le plus devant possible, en gardant en tête que plus tu seras au fond, moins tu seras concentré.e. Je te conseille aussi de te mettre à côté de personnes studieuses, quitte à ce que cela ne soit pas tes potes habituels. D’une part, ça te donnera envie de bosser et de rester concentré.e, et d’autre part, tu pourras leur poser des questions si tu as besoin. Enfin, si ton professeur te donne des feuilles volantes pour le cours et/ou les exercices, je te conseille fortement de les fixer immédiatement dans le cahier correspondant, peu importe la façon. En effet, les feuilles volantes sont une vraie plaie d’un point de vue organisationnel et il faut absolument que tu sortes de classe sans la moindre feuille volante. C’est très important pour bien organiser son travail scolaire.
Remarque 2 : Pour favoriser un engagement actif, je te conseille d’adopter une attitude curieuse, positive et motivée. Ca permettra à ton cerveau d’être dans les meilleures conditions d’apprentissage possibles. Cette attitude implique de participer en classe (lever la main, poser des questions, etc.) et d’être acteur.rice dans le déroulement du cours et la recherche des exercices. La méthode proposée devrait permettre de conserver cette attitude le plus longtemps possible tout en favorisant l’état de flow, dans lequel tes capacités sont naturellement augmentées, et d’optimiser ta prise de notes pour bien préparer ton travail personnel.
Concernant le cours, il est vraiment important que tu copies tout ce que dit ou note ton professeur, même si tu ne comprends pas tout sur le moment. C’est nécessaire pour que tu ton travail personnel s’appuie sur des bases complètes et solides. Ne t’inquiète pas, personne, ou presque, ne comprend tout ce qui est fait en classe, même en étant concentré. Le fait de repasser derrière pendant le travail personnel est tout à fait normal, et même recommandé. Par contre, cette prise de note a tendance à être passive chez beaucoup d’élèves, ce qui n’est pas bon pour l’apprentissage. Au contraire, je te conseille de toujours faire l’effort de comprendre ce que tu notes pour être dans un état actif. Même si tu ne comprendras pas tout le temps, ça améliorera fortement la façon dont ton cerveau appréhendera les nouvelles informations. Toujours pour rester dans cet état actif, tu peux aussi noter un pourcentage de compréhension à côté de chaque partie de cours. En effet, cela t’obligera à te demander si tu as compris et ce qu’il reste à démêler, ce qui est très utile. Si tu n’as rien compris, tu mets 0%, et si tu as tout compris, 100%, avec toutes les variantes possibles entre les deux. L’idée n’est pas d’être hyper précis, mais de préparer ton travail personnel. Quand tu reprendras ce cours, tu sauras alors exactement dans quel ordre le faire, en allant des parties les moins bien comprises au mieux comprises lors de ton travail personnel.
Remarque 3 : Concernant les exercices, je te conseille vraiment de chercher la solution, toujours pour être dans une attitude active. Pour cela, tu peux directement rédiger dans ton cahier si tu es assez sûr.e de toi, ou bien utiliser un brouillon sinon. Pour cette phase de recherche, il vaut mieux utiliser un crayon à papier ou un stylo effaçable. Ca te permettra de pouvoir tester des choses, raturer, corriger, recommencer, etc. A la fin de la phase de recherche, c’est-à-dire au moment où ton professeur te donnera la correction, tu devrais avoir résolu complètement certaines questions, d’autres en partie seulement, et d’autres pas du tout. En réalité, le résultat de la recherche n’a quasiment pas d’importance, le principal étant que tu aies passé du temps à te creuser la tête. La phase de recherche permet surtout de rester actif et d’optimiser la phase de correction qui va suivre.
La phase de correction est la clé du troisième pilier de l’apprentissage, le retour sur erreur. En effet, c’est pendant cette phase que tu vas confronter tes recherches à la réalité, à savoir ici la correction. Pour qu’elle soit efficace, il faut que tu mettes de côté tout fierté, et que tu aies une attitude humble, honnête et positive. Tu dois garder en tête que cette correction est nécessaire pour que tu progresses, même si elle va remettre en question beaucoup de choses que tu as faites. Le fait de se tromper et de se remettre en question FAIT PARTIE de la progression. Si tu acceptes cela, alors tu verras chaque erreur ou blocage comme une chance de t’améliore. Tu progresseras alors beaucoup plus rapidement. En poussant un peu plus loin le raisonnement, on pourrait presque dire que les personnes qui ne se trompent jamais ne progressent jamais, même si c’est un peu plus complexe. En tout cas, ce qui est sûr, c’est que les personnes qui voient leur erreurs comme des échecs ne progressent jamais.
Remarque 4 : Pour optimiser la phase de correction, je te conseille de la décomposer en une phase d’identification et une phase de rédaction active. La phase d’identification consiste à identifier tes erreurs et tes manques. Elle permet de préparer la phase de rédaction. En effet, après fait ce travail préliminaire, tu seras beaucoup plus attentif lors de la rédaction, ce qui rendra ton travail beaucoup plus efficace. Si pour une raison quelconque, tu n’as pas le temps de séparer en deux phases bien distinctes, tu peux essayer de les faire en même temps. Ca sera moins efficace au début, mais ça peut devenir aussi efficace avec la pratique pour bien organiser son travail scolaire.
Dans un premier temps, pour une question donnée, tu peux identifier tes erreurs et tes manques (lorsque tu n’as pas répondu entièrement ou pas du tout). Pour cela, il te suffit de comparer ce que tu as fait avec la correction. Tu peux entourer ou souligner tes erreurs, et mettre une accolade (ou équivalent) à côté de tes manques. Concernant tes erreurs, je te déconseille de les effacer ou de les barrer. En effet, ça te permettra d’en garder une trace pour ta progression et ton travail personnel. Ensuite, tu peux mettre un signe distinctif (ex : warning) dans la marge pour repérer l’endroit correspondant. Dans le cas d’un manque, tu peux juste mettre le warning dans la marge. Si tes erreurs et tes manques ne sont pas clairs pour toi même en regardant la correction, tu peux juste mettre le warning et passer à la question suivante. Il ne faut pas s’inquiéter, la compréhension viendra plus tard, au fur et à mesure de ta progression. Si tu en as l’occasion, tu peux aussi demander de l’aide à ton professeur ou à un camarade de classe. A l’issue de cette phase, tu peux très bien te retrouver avec plusieurs erreurs ou manques par question.
Dans un second temps, pour la même question donnée, je te conseille de rédiger la correction des erreurs et des manques identifiés, toujours en rouge pour bien la différencier de tes recherches. En fonction de la configuration, tu pourras rédiger ta correction au-dessus, à côté, etc. de tes erreurs, toujours en gardant l’idée de les laisser bien visibles, et à la place de tes manques. Pendant ou après la correction de cette même question, je te conseille de compléter la phase d’identification. Premièrement, tu peux donner un nom simple à chaque erreur ou manque, par exemple “signe dans le mauvais sens” ou “manque la conclusion”. Si tu n’as pas d’idée de nom, ne te prend pas la tête, met juste un point d’interrogation ou un nom approximatif. S’il s’agit d’un manque, tu peux juste mettre le nom de la première étape de la correction. Par exemple, si tu as rédigé une question jusqu’à un moment où il fallait poser une inéquation, tu appelles ton manque “inéquation”. De plus, à chaque fois que tu repères la même erreur ou le même manque, je te conseille d’incrémenter un compteur d’erreur en-dessous de chaque warning (ou dedans). Ca te permettra de savoir quelles erreurs et manques tu reproduis le plus et donc de les travailler en priorité lors de ton travail personnel. Si tu as du mal à retrouver la même erreur ou le même manque, ne perd pas de temps et laisse juste le compteur à un. A noter que ce compteur ne concerne que les erreurs et manques du jour, autrement ça devient trop prise de tête. Enfin, je te conseille d’utiliser encore une fois la technique des pourcentages de compréhension pour chaque erreur ou manque. Par exemple, pour l’erreur intitulée “signe dans le mauvais sens”, si tu as pris la correction mais tu n’as pas tout à fait compris ton erreur, tu mets un pourcentage de 50 %. Si tu as presque parfaitement compris, tu mets 90%, etc. Toujours pareil, l’idée n’est pas d’y passer longtemps, donc il ne s’agit pas d’être hyper précis avec des 31, 48 %, etc. Tu peux aussi utiliser un code couleur pour pouvoir identifier plus facilement tes pourcentages : par exemple rouge de 0 à 30%, orange de 40 à 60 % et vert de 70 à 100 %. Pour finir, tu peux aussi mettre un pourcentage de compréhension global par exercice, par exemple à côté du numéro de l’exercice. C’est une sorte de moyenne au feeling des pourcentages d’erreurs commises dans l’exercice. De cette façon, lors de ton travail personnel, tu pourras procéder par pourcentages croissants d’exercices, puis par pourcentages croissants d’erreurs dans chaque exercice (voir cet article). Dans la même idée, tu peux aussi mettre un pourcentage de compréhension global pour l’ensemble de ta session de travail, par exemple en haut à gauche du début de ta session.
Voici un exemple de plan de travail :
Voici un exemple illustrant la méthode, partie exercices :
Zoom sur la page de gauche :
Zoom sur la page de droite :
Dans cet article, nous avons d’abord expliqué ce qu’est le travail en classe et son utilité dans le cadre de ton organisation globale. Ensuite, nous avons vu concrètement comment optimiser ton travail en classe, ce qui est crucial pour bien organiser son travail scolaire de manière générale. Tu es donc maintenant équipé.e pour optimiser ton travail en classe de façon autonome. Il ne te “reste plus qu’à” mettre en pratique, donc à toi de jouer ! Cela te permettra d’améliorer ton organisation globale et donc tes résultats scolaires, tout en maintenant ton stress à un niveau optimal.
A présent, je te conseille de poursuivre ton travail sur l’organisation. Pour atteindre une organisation optimale, je te conseille de lire les autres articles de ce site sur l’organisation, comme par exemple ceux sur le matériel scolaire, le travail personnel et la gestion des évaluations.
Remarque : Si certaines notions ne te paraissent pas claires ou si tu souhaites plus d’informations sur certains points, n’hésite pas faire tes remarques ou à poser tes questions en commentaires ! J’y répondrai avec plaisir :).